lundi 3 avril 2017

De la vente directe à un rêve global

En se plaçant en 2008 sur le marché de l’automobile électrique de luxe, Tesla Motors fait le pari d’impulser la transition énergétique vers une consommation responsable et durable.

La marque se propose alors de créer un nouveau modèle de consommation basé sur l’exclusivité et l’absence de marketing agressif. Bien que son catalogue atteigne une renommée extraordinaire auprès des investisseurs, et que les ventes restent correctes, les pertes sont toutefois très importantes. Du fait d’une politique de distribution au compte-goutte et d’une politique de prix « premium ». Qui valorise les bénéfices supérieurs de l’écologie, du luxe au service d’une performance simple, fiable et efficace. Les difficultés de rentabilité et les ambitions critiquées de l’entreprise semblent marquer à l’été 2016 une crise passagère de Tesla.¹

Pourtant, la marque portée par l’esprit créatif d’Elon Musk a su se porter à la 1ère position du marché des véhicules électriques aux États-Unis, et à la 4ème place en Europe.

Alors pourquoi la marque Tesla fascine-t-elle ? De quelle façon se propose-t-elle d’atteindre ses ambitions et changer la face de l’industrie automobile ?



Le succès de la marque réside d’abord dans son produit. Il en faut moins pour éveiller la curiosité des consommateurs que la promesse d’une berline 100 % électrique. Proposant des performances comparables à d’autres marques de renom. Tesla y apporte des espaces intérieurs supplémentaires ainsi qu’une construction étudiée pour un aérodynamisme inégalé. Sa dernière trouvaille réside enfin dans le système de pilotage automatisé du véhicule, déjà en circulation aujourd’hui aux États-Unis.

Le génie de la marque fût de s’installer sur le marché en proposant un produit – le modèle Roadster – à très forte valeur ajoutée. Avec pour but de financer le développement de ses technologies futures grâce aux premiers acheteurs, et ainsi augmenter ensuite ses volumes de production et baisser les prix.



Tesla choisit ensuite de se placer sur des canaux de distributions multiples, en supposant que l’achat d’une voiture est un processus habituellement peu adapté aux habitudes du consommateur moderne.
La marque expose en premier lieu ses produits sur son site internet, en rendant difficile au potentiel client l’achat et le test du véhicule. Mais en affichant des détails et informations techniques claires et efficaces. Enfin, Tesla refuse le mode de distribution par concessions. Et crée quelques concepts stores ainsi que des showrooms éphémères. Outre les avantages en terme de coûts de distribution, ce choix de distribution online permet alors de construire une communauté fidèle et un sentiment d’exclusivité.



Depuis ses débuts, Tesla a fait des forums et de sa communauté d’utilisateurs une partie centrale de sa communication par les réseaux sociaux. Un marketing fondé avant tout sur l’expérience permet de rendre l’acte d’achat et l’expérience qui s’ensuit unique. Tesla encourage les propriétaires à interagir entre eux et avec la marque sur leur site, offrant alors aux potentiels clients des avis et perspectives d’achat ciblées.
Tesla s’adresse à une clientèle principalement constituée d’hommes au revenu élevé (plus de 100.000€ par an), diplômés, au look urbain et sensible à la protection de l’environnement. 51 % de ses consommateurs ont ainsi entre 45 et 65 ans.


La marque, en refusant de se tourner vers les moyens traditionnels de publicité, a donc su susciter un esprit de communauté solidaire. Où les clients ont tous une certitude : celle d’avoir acquis la meilleure voiture du monde.

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